Il n’y a rien de plus difficile à vive qu’une relation amoureuse qui tourne mal !
Comment font les couples qui « durent » ?
Il y a plusieurs stades dans l’évolution d’un couple. Lorsqu’on les comprend, on est mieux préparé pour les traverser avec succès et ne pas rester «bloqué» dans les premières étapes. –
Inspiré du livre « Qui sont ces couples heureux » de Yvon DALLAIRE (N°3)
Les relations malheureuses ne dépassent généralement pas l’étape N°2. Toutes ses étapes n’apparaissent pas nécessairement dans cet ordre mais les couples heureux les vivent toutes…
- Le couple romantique ou période passionnelle
- La lutte pour le pouvoir ou période d’adaptation
- Le partage du pouvoir ou période de stabilisation
- L’engagement ou l’amour véritable
- L’ouverture sur autrui ou comment servir d’exemple
1. La période passionnelle
C’est la phase de séduction qui comporte également 5 étapes
L’intention de la séduction est d’attirer l’attention de l’autre et d’en prendre le « contrôle émotionnel » pour en obtenir les faveurs !
Le sexe n’est qu’une petite partie de ces faveurs, on y retrouve également le besoin de partager, combler le sentiment de solitude, le manque affectif, l’envie de construire.., qui sont également des faveurs attendues d’un partenaire pour soigner ses propres blessures.
Premier acte : L’attirance
C’est aussi bien une question d’hormones (phéromones) que de visuel. Qu’on le veuille ou non, toute personne rencontrée suscite en nous, une réaction sympathie-antipathie ou attirance-répulsion.
Les biologistes affirment que nous sommes attirés principalement par des partenaires qui favorisent la survie de l’espèce. Ainsi les hommes rechercheraient des femmes jeunes, saines, bien proportionnées afin que leur descendance ait le maximum de chance de survie. Les femmes, de leur côté, rechercheraient des compagnons forts et courageux, capables de se battre et de les protéger, elles et leurs enfants. La psychologie sociale quant à elle affirme que les hommes et les femmes sont attirés par ressemblance (même milieu sociale, même affinités…). Une autre théorie affirme que nous serions attirés par quelqu’un qui nous mettrait en valeur. Et enfin que les hommes et les femmes seraient attirés par un partenaire qui par sa présence à leur côté, soignerait leurs blessures (connu également comme les 5 blessures de l’âme, bien qu’il en existe plusieurs autres).
Deuxième acte : Les regards et les sourires
Ne dit-on pas des amoureux qu’ils se « dévorent des yeux » et qu’ils sont seuls au monde, même parmi la foule ? Si le regard intrusif et intéressé d’un homme rencontre le regard réceptif et intéressé d’une femme, il se produit alors le désir…
Troisième acte : La conversation
La communication est principalement faite de langage non verbal avec 55 % de geste et 38% d’intonation de voix. Les mots ne pèsent que 7 %. Nul besoin donc d’être explicite. Rester soi-même est, et restera, la meilleure façon de rentrer en relation.
Entrez en relation avec cette simple intention de savoir qui est l’autre.., et laissez faire, ou plutôt, laissez-vous « être »
Quatrième acte : Le contact physique
Le contact physique intervient naturellement dans une conversation qui se passe bien et dans laquelle les deux interlocuteurs sont en accord. Ces échanges de contact successifs sonnent très souvent comme la capacité et la possibilité d’aller plus loin. Nous le faisons intuitivement.
Cinquième acte: La danse de l’amour
Cette danse de l’amour récapitule cette première période passionnelle.
Les deux amants ne se connaissent pas encore et sont incertains de l’amour que l’un éprouve pour l’autre, ils se montrent sur leur plus beau jour…
Cette période, plus fusionnelle et plus passionnelle n’est donc pas encore de l’amour. C’est une période de bonne entente pendant laquelle les deux partenaires s’apprivoisent.
L’acte sexuel lui, arrive plus rapidement chez les plus fusionnels, et est plus lent chez les célibataires bien dans leur peau, plus autonomes, et à la recherche non pas d’aventures successives, mais d’une relation stable.
Les passionnés, fusionnels vont de coup de foudre en coup de foudre; les membres d’un futur couple heureux cherchent à savoir à qui ils ont affaire avant de « tomber» réellement en amour.
Pendant cette période, et tant que les partenaires ne seront pas rassurés sur le fait d’avoir séduit, ils se conduiront comme si l’autre était un invité « spécial » en mettant systématiquement les petits plats dans les grands.
2. La lutte pour le pouvoir ou période d’adaptation
Durant la première période passionnelle, les partenaires sont le plus souvent amoureux de la sensation de complétude que l’autre leur procure, mais voilà le moment ou la vie a 2 commence réellement. En général, cela se situe entre 6 mois et 2 ans âpres la rencontre. On s’installe, on commence à être confronté aux soucis du quotidien. Les hormones ont disparu et les masques des illusions tombent. Tout à coup, nous semblons nous réveiller et voir l’autre sous un nouveau jour …
Cette étape de « différentiation » est d’autant plus délicate pour les plus « dépendants affectifs ». Le vide existentiel en chacun d’entre nous, temporairement comblé par l’autre pendant cette période de fusion, ne peut que refaire surface au fil du temps.
Le couple à ce moment-là n’a pas de problème particulier mais la présence du ressenti de ce vide chez les partenaires non autonomes est difficile. Sans « hauteur », sans « intelligence émotionnelle », ils s’accuseront de ne plus se donner d’attention, ils s’accuseront d’être le responsable de ce vide en eux. Ce sera la crise et potentiellement la rupture pour les plus fusionnels et les moins « conscients » de ce mécanisme.
Ceux-là iront fusionner ailleurs, avec un(e) autre partenaire et répéteront cette situation jusqu’à ce qu’ils comprennent que le couple n’est pas la source de cette douleur mais que cette douleur est une « non acceptation » du vide déjà présent en la personne qui cherche inlassablement à le combler par l’autre.
C’est en cela que le couple est également utile, il nous permet de mettre en lumière nos vides, nos blessures, nos peurs. C’est un outil de croissance très efficace.
Dans « la lutte pour le pouvoir », c’est « l’autonomie affective » l’enjeu. C’est de passer de la fusion à l’amour, c’est de passer de cet état de fusion à cet état de différenciation. C’est comprendre que l’autre n’est pas nécessairement la source de la souffrance. C’est apprendre à se regarder de l’intérieur.
C’est obligatoirement un travail sur soi. Les plus réfractaires cumuleront les relations pour ne pas ressentir et ne pas aller dans leurs peurs, les autres feront le chemin et passeront l’étape suivante.
Seulement 20% des couples passeront à l’étape 3 !
3. Le partage du pouvoir ou période de stabilisation
La phase passionnelle permet à deux personnes généralement étrangères l’une à l’autre d’être attirées et de construit ensemble dans l’acceptation de qui est l’autre.
La lutte pour le pouvoir, phase inévitable, permet aux deux partenaires de découvrir « qui » est réellement la personne dont ils sont amoureux et, par la même, de mieux découvrir qui ils sont vraiment.
Cette troisième phase demande vraisemblablement plus de conscience sur soi.
C’est une association de deux personnes, incomplètes et imparfaites qui décident de donner leur pouvoir au « nous » (toi + moi) qu’elles forment ensemble pour se faire grandir mutuellement.
Chacune d’entre elle a pour se faire un regard sur elle-même, sur ses failles, ses défauts et ne cherche pas à les combler par son partenaire. Au contraire, chacune de ces deux personnes utilise leur couple comme moyen de grandir, comme moyen de comprendre et d’apprendre sur elle de part les situations qu’elles vivent ensemble. C’est une croissance par « résonance ».
Les partenaires de couple heureux ne sont pas fusionnels. Ils partagent des moments leur permettant de combler leurs besoins grâce au couple, dont des moments de fusion bien sûr, mais tout en étant individualisés et autonomes.
Ces couples se disputeront bien-sûr mais utiliseront ces disputent pour travailler sur elles, grandir et s’aimer davantage.
4. L’engagement ou l’amour véritable
L’amour véritable est donc la contribution de chaque membre du couple dans et au travers d’une troisième entité qu’est le couple pour permettre une croissance respective et commune à la fois.
« J’aime ce que nous devenons ensemble, je Nous aime, j’aime notre relation et je m’engage dans celle-ci »
Le « je t’aime » un peu cannibale de la première phase passe par le « je t’aime » imprégné du « je te déteste » de la lutte pour le pouvoir pour progressivement aller dans un « je t’aime » plus réaliste car moins empreint d’illusion et d’idolâtrie pour enfin finir dans un « je t’aime » sous-entendant un « je nous aime ». C’est-à-dire j’aime la personne que je suis en train de devenir à tes côtés, j’aime ce que nous construisons ensemble.
C’est ici que la notion d’Etre, est présente au quotidien. C’est-à-dire qu’une relation stable et épanouissante permet à ses membres de se sentir bien, pleinement libre de s’exprimer et d’être ce qu’il est. En sommes, c’est uniquement au travers de cette compréhension que le bonheur peut apparaître dans un couple.
5. L’ouverture sur autrui ou comment servir d’exemple
Ce sont ces couples qui nous prouvent que le bonheur à deux est possible et qu’il dure. Ce sont ces couples qui ont traversé des épreuves tout en les utilisant pour grandir et se faire grandir. Ce sont ces couples enviés, qui semblent sereins, paisibles et qui nous donnent envie de leur ressembler.
« Les membres des couples heureux ont décidé d’être heureux plutôt que de chercher à avoir raison sur l’autre. »
Conclusion :
Un couple heureux est la conséquence de deux personnes indépendantes affectivement parlant. Non pas parfaites, ni même ayant « réglé » tous ses problèmes, mais conscientes de ceux-ci.
Elles ne cherchent pas à fuir ou à compenser leurs blessures au travers de l’autre, ce qui créerait aussi un déséquilibre tragique.
Ce sont des personnes conscientes de qui elles sont de ce qu’elles veulent vivre mais surtout “ressentir“ dans leur couple.
Ce sont des personnes heureuses seules AVANT-MÊME d’être heureuses à deux.
Elles savent également que le couple n’est pas là pour solutionner leurs problèmes mais qu’elles auront l’opportunité de travailler sur ces problèmes au sein de celui-ci.
Si vous souhaitez travailler seul ou en couple sur ce thème n’hésitez pas à me contacter : catherine.prieur@mensacorps.com
Source : heureux-dans-sa-vie.com